La lutte contre la pollution de l'air
II- POLLUTION DE L'EAU
a) Les polluants chimiques :
Les produits chimiques qui polluent l’eau sont issus des engrais et des produits phytosanitaires qu’on utilise, comme les insecticides ou pesticides employés couramment pour éliminer les insectes et protéger les végétaux. Ces produits peuvent être charriés par les eaux de ruissellement et polluer les nappes phréatiques. Les engrais chimiques sont transportés dans les lacs ou les rivières par les eaux de pluie et entraînent ainsi la dégradation de l’eau.
Le domaine de l’industrie est lui aussi très nocif pour l’eau, soit à cause du réchauffement de sa température dans certaines industries comme l’industrie nucléaire, soit à cause des déchets industriels charriés par les eaux de ruissellement ou déversés directement dans les rivières ou dans la mer. L’eau peut également être polluée par les métaux, les plus dangereux étant ceux employés dans les industries nucléaires car ils peuvent être radioactifs.
b) La pollution thermique :
Le rejet de chaleur dans l’environnement, notamment les milieux aquatiques, constitue une forme de pollution physique qui, en modifiant le facteur écologique primordial qu’est la température, peut provoquer de sérieux bouleversements dans les populations animales et végétales.
Cette pollution thermique a pour origine principale la production d’énergie électrique, qu’elle soit d’origine thermique classique ou nucléaire. Elle peut, dans une moindre mesure, être liée à certaines industries comme les aciéries. Il est nécessaire de refroidir les condenseurs utilisés pour augmenter le rendement des centrales thermiques. Ce refroidissement se fait avec de l’eau prélevée soit dans les fleuves, soit dans la mer. Par la suite, l’eau ainsi réchauffée est rejetée dans le milieu naturel et contribue à augmenter la température moyenne des cours d’eau, surtout à proximité des centrales. En 1990, le prélèvement global sur le territoire français pour la production d’énergie s’élevait à 22 milliards de m3 dont 98 % étaient finalement restitués au milieu naturel. Selon les prévisions de croissance de la production d’électricité en France, la température moyenne des cours d’eau concernés pourrait s’élever de quelque 10 °C à l’aval des centrales. Pour pallier ce scénario catastrophe, des tours de condensation faisant office d’aéroréfrigérants ont été mises en place et les nouvelles centrales sont préférentiellement installées sur le littoral où la pollution thermique semble poser moins de problèmes.
Cependant, l’utilisation de ces tours de condensation dissipe une partie de l’eau sous forme de vapeur d’eau dans l’air, ce qui correspond à une perte d’eau notable pour le cours d’eau, jusqu’à 6 m3 par seconde.
III- POLLUTION DU SOL
1. Définition :
On dit qu’un sol est pollué lorsqu’il contient une concentration anormale de composés chimiques potentiellement dangereux pour la santé, des plantes ou des animaux. La contamination se fait alors soit par voie digestive (consommation d’eau polluée par exemple), ou par voie respiratoire (poussières des sols pollués dans l’atmosphère).
2. Les causes possibles :
Ce sont la plupart du temps les activités humaines qui sont à l’origine des pollutions des sols :
- Les installations industrielles peuvent, dans le cas d’une fuite, d’un accident, ou encore dans l’abandon d’une usine, provoquer une pollution du site.
- L’épandage des produits phytosanitaires et les rejets des bâtiments d’élevage, des exploitations agricoles sont également à l’origine de nombreuses pollutions des sols (notamment par l’azote et les phosphates), qui vont à leur tour amener la contamination des eaux de ruissellement, et par la suite les cours d’eaux.
- Les actions des collectivités territoriales peuvent également être à l’origine d’une pollution des sols : gestion des décharges et des stations d’épuration, utilisation de produits phytosanitaires par les services des espaces verts, gestion de jardins partagés, etc.
Des évènements géographiquement éloignés peuvent également produire des pollutions de sols, qu’il s’agisse d’évènements naturels (les retombées des cendres d’un volcan suite à une forte éruption par exemple), ou technologiques (retombées radioactives suite à un essai nucléaire ou une catastrophe, comme lors de l’accident de Tchernobyl).
3. Les conséquences possibles sur la santé :
L’évaluation des polluants présents dans le sol peut être réalisée par des mesures physiques ou chimiques (calcul de la concentration de polluants comme le mercure, le cuivre, le plomb, etc.), ou bien par observation des indicateurs biologiques : biodiversité végétale et animale, etc.
En effet, ces polluants peuvent se retrouver dans l’air (poussières) et dans l’eau, où ils deviennent dangereux car potentiellement absorbés par les êtres vivants et donc avoir un impact sur leur santé :
- Certains métaux lourds et métalloïdes sont connus pour leur pouvoir neurotoxique ou cancérogène par ingestion et/ou inhalation.
- Certains hydrocarbures, en particulier le benzène et les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), sont reconnus pour leur effet CMR(cancérigène, mutagène, reprotoxique). En 2003, les HAP ont été rajoutés aux produits visés par la convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants : ils ont été classés comme produits très préoccupants pour la santé.
- Beaucoup de solvants halogénés ou leurs produits de dégradation sont reconnus comme substances très toxiques, toxiques et nocives, parfois cancérogènes (par exemple le trichloroéthylène ou le chlorure de vinyle). Ils peuvent causer divers troubles, notamment neurologiques aigus et chroniques, cutanéo muqueux, hépato-rénaux, cardio-respiratoires et digestifs.
4. Quelques exemples d'actions pouvant être menées au sein des collectivités territoriales :
- Actions préventives
- Approfondir l’état des connaissances des milieux
- Application des plans de contrôle et de surveillance des résidus de pesticides
- Consolider le dispositif de surveillance de l’état de santé des populations, et approfondir la connaissance des effets sur la santé
- Poursuivre la réduction de l’exposition des populations, assurer la qualité de la production alimentaire locale et soutenir les professionnels impactés
- Gérer les milieux contaminés et assurer une bonne information de la population
- Les
ICPE sont tenues avant leurs mise en activités ou avant un changement ou une diversification de leur activité de présenter un dossier en préfecture répertoriant toutes les nuisances et pollutions qu'elles sont susceptibles de provoquer ou émettre, et les moyens qu'elles comptent mettre en œuvre pour les prévenir et les réparer le cas échéant.
- Les ICPE qui cessent leur activités doivent
remettre en état le site de l'installation dans un état tel qu'il ne s'y manifeste aucun des dangers ou inconvénients mentionnés à l'article L 511-1 du Code de l'environnement, ce qui comprend les nuisances "esthétiques" et qu'il permette un usage futur déterminé conjointement avec l'autorité compétente en matière d'urbanisme et le propriétaire du site.
- Actions répressives
- En cas de pollution des sols le principe de base applicable est celui de
pollueur - payeur.
Le principe du pollueur-payeur est le fait de faire assumer la
charge financière de la prévention, de la réduction et de la lutte contre la pollution au pollueur. Dans cette
optique, les équipements et produits polluants sont plus taxés que des produits dits
écologiques. Et lors d'une pollution, le pollueur est censé assumer le nettoyage des zones contaminées.
- En l'absence de diagnostic pollution des sols montrant la volonté du vendeur de se soustraire à ses obligations légales, l’État peut confier à l'
ADEMEune mission de dépollution systématique, un recours juridique est alors systématiquement requis contre le responsable, ce recours est assorti de
sanctions pénales et
administratives.
EXERCICE 20 minutes
Module : La matière
Chapitre : L’air et les pollutions de l’air
Compétences évaluées
- maîtriser des connaissances dans le domaine scientifique de la matière ( l’air)
Appréciation de l’enseignant
prénom, nom : __________________________ date : _______________
Complète le texte à trous avec les mots suivants:
présent - résistance - force - mouvement - partout - vent - compressible - volume
L’ air se trouve ……………………………… autour de nous, il occupe tout le ………………………………
dont il dispose. Même si on ne le voit pas il est ……………………………… .
L’air peut transmettre un ……………………………… . Il exerce une ……………………………… sur
l’autre objet. Quand l’air est mis en mouvement naturellement, on l’appelle le …………………………… .
Il peut exercer une ……………………………… sur un autre objet. Il est ………………………………
exercice 1
Entoure la bonne réponse:
A) L’air est un mélange gazeux. VRAI ou FAUX
B) On parle de pollution quand s’ajoutent n’importe quelles substances dans l’air. VRAI ou FAUX
C) les polluants sont toujours gazeux. VRAI ou FAUX
D) La pollution est toujours d’origine humaine. VRAI ou FAUX
exercice 2
Souligne en bleu les polluants d’origine naturelle.
Souligne au crayon à papier les polluants d’origine humaine.
Attention certains produits ne sont pas des polluants donc tu ne les soulignes pas.
- la fumée des volcans - un nuage - la fumée de cigarette
- le parfum d’une femme - les gaz d’échappement - le pollen des fleurs
des voitures
- la fumée des usines - des pets de vaches - l’ odeur d’un gâteau